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mercredi 14 septembre 2016

Little Dragon


La petite truffe poursuivit son chemin, frôlant le sol rapidement, suivant ce fil invisible que peu peuvent voir ; cela fait déjà plusieurs minutes que le petit animal a perçu cet odeur étrange, ancienne, mystique, mais inconnue par sa petite truffe. Et pourtant il en a déjà senti des odeurs, bien plus que la plupart des animaux de cette forêt ; mais celle-ci il ne parvient pas à mettre un nom dessus, et cela le perturbe au plus haut point.

Alors il traque cette créature, l’odeur est devenue moins forte, la présence mystique à presque disparut ; mais il en reste une petite trace plus faible mais bien présente, il en est certain, alors il poursuit ses recherches tout en restant sur ses gardes ; il ne voudrait pas se faire avoir si la présence revient.

Un œuf.
C’est ce que vient de percuter sa truffe, l’animal relève la tête et la secoue légèrement avant de sentir autour de cet œuf ; il n’y a aucun doute possible, l’odeur vient de cet objet des plus atypiques. Il est plus gros que les œufs qu’il a déjà pu voir, l’odeur étrange est présente sur lui, c’est donc un œuf de cette créature qu’il a vu survoler la forêt au soleil levant. Le soleil illumine doucement les tâches d’une couleur de feuille qui orne la coquille.

Le loup s’assoit tranquillement et l’observe, intrigué par ce qui se tient devant lui, il ne sait pas quand l’œuf pourrait éclore, ni quand la mère reviendrait. Un oiseau ne laisse pas son œuf au sol, mais il semblait impressionnant, plus que les aigles qui vivent plus loin sur le haut de la montagne.

Et puis soudainement la coquille craque doucement, timidement ; le loup ne bouge pas alors que l’une de ses oreilles se tourne rapidement, cherchant à percevoir chacun des bruits de la forêt, si lui voit l’œuf éclore, la mère peut sûrement le ressentir ou l’entendre. Mais pour le moment il n’y a aucun bruit, comme toujours à cette heure matinale.

Un bout de coquille se détache brutalement et atterrit devant ses pattes, il baisse la tête, l’observe et s’imprègne à nouveau de l’odeur, c’est étrange, il ne la reconnait pas, même d’aussi près. Une patte se laisse apercevoir dans la petite ouverture, de la même couleur que les feuilles de printemps, que ces tâches sur sa coquille.

Et puis un silence s’installe, la petite créature semble avoir du mal à sortir et un petit gémissement mêlé d’un grognement se fait entendre ; elle râle, et cela l’amuse légèrement. Le loup s’approche doucement et pousse légèrement l’œuf, ce qui attire la curiosité de la petite créature qui pousse un nouveau gémissement avant de s’agiter, un autre bout de coquille tombe au sol alors que l’animal relève la tête et fixe le ciel ; pourquoi la mère a-t-elle laissé son œuf aussi près de l’éclosion ?

Soudainement quelque chose de froid lui touche la patte, il baisse son regard sur la petite aile verte qui le frôle plusieurs fois, une aile sans plumage, ce n’est pas étonnant pour un oisillon. Mais l’odeur ne ressemble pas aux oiseaux ; il s’assoit à nouveau et observe la petite créature sortir finalement de son œuf, après plusieurs minutes d’attente et de petit grognement.




La créature qui se tient devant lui est entièrement verte, sauf ses ailes qui sont transparente ; il peut voir la forêt au travers de celles-ci. Le petit se retourne et vient alors se frotter à lui, il connaissait le risque de rester, le petit l’assimile à sa mère comme elle est absente, et que lui est là.






Le loup chassera pour le petit, restera à ses côtés pendant plusieurs jours, toujours non loin de cette coquille, attendant. Mais la mère ne reviendra pas. Plus les heures s’écoulent et plus le physique de la créature lui rappel les légendes dont parlait les bipèdes ; ils finiront par repartir, ensemble, un lien s’étant doucement tissé entre les deux espèces.

Le petit dragon a trouvé une nouvelle famille.


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